Entre prise de conscience environnementale et réalités économiques, le fossé paraît parfois immense. C’est ce que nous a montré la crise des Gilets Jaunes suite à l’invraisemblable taxe du carburant sur une France nécessitant de s’en servir au quotidien et sans moyens suffisants pour investir dans une voiture électrique (par exemple). D’un point de vue écologique, la diminution des voies ferroviaires et fluviales en France est un non-sens. Idem pour la taxe qui n’existe pas sur le kérosène. C’est en quelque sorte une destruction de valeur et une volonté d’exclusion sociale ! Pourtant de nombreuses solutions existent et ne coûtent pas plus cher.
Petit, mais déjà grand : ces entreprises qui ont fait le choix de l’écologie
Elle n’a déjà plus rien d’une start-up et pourtant, Blablacar prouve qu’économie, engagements éthiques et écologiques sont compatibles. Au-delà de la praticité ou de la réduction de coût qu’engendre un covoiturage, @BlaBlaCar participe aussi à la réduction des émissions de CO2, notamment une économie de 500 000 tonnes de pétrole en un an soit 400 000 vols Paris / New York. 

L’entreprise @Enercoop quant à elle à réussit un pari improbable en apportant une énergie renouvelable chez soi pour des prix très proches des prix des leaders du marché, pour 70 000 consommateurs aujourd’hui. Comment ? En misant sur la réappropriation citoyenne de l’énergie, grâce à la contribution de coopératives régionales, producteurs et consommateurs se connectant en circuit court. 

Plus étonnant, mais très innovant : @Panzani répond aux problèmes de pollution des eaux par un paille comestible et biodégradable en pâte à pâte ! C’est la Panza Paille, 100% naturelle et composée de blé et d’eau. Dans le même esprit, la start-up @Tassiopée opte pour des gobelets comestibles, à croquer directement une fois le café avalé. Sans oublier @Les Petits Bidons, ceux qui optent pour une lessive 100% naturelle, écologique et biodégradable et contenue dans un emballage 100% recyclable.

Cela ne semble pas grand-chose et pourtant à l’échelle du globe les chiffres sont astronomiques, faisant de chaque initiative un pas de plus non négligeable. Et même les multinationales peuvent s’y mettre et produire des produits de ruptures éthiques et écologiques ! À l’heure où l’on célèbre la journée sans paille en plastique, on se dit qu’il n’est pas trop tard pour porter un autre regard sur les 3,2 milliards de pailles utilisées puis jetées, rien qu’en France et dans l’industrie du fast-food.

Un parti pris assumé
Aujourd’hui, encore beaucoup d’entreprises pensent qu’il n’est pas rentable d’investir dans le bio ou l’écologie. Pourtant, des entreprises aussi variées que Panzani et Blablacar nous prouvent le contraire ! Prendre le « risque » d’être tête de file d’un mouvement écologique c’est faire le choix de devenir un leader établi, et ce, de façon durable. 

Pensons aux consom'acteur : les entreprises doivent communiquer sur des produits en adéquation avec les demandes des consommateurs, sinon ils deviennent eux-mêmes acteurs du marché. C’est pourquoi il est préférable d’orienter ses stratégies de communication et de marketing en faveur de produits et services répondant à cette demande croissante des consom'acteurs qu’est l’écologie dans tous les domaines.
N’attendons pas que le cadre législatif l’impose. Une entreprise qui n’attend que des lois pour changer ne peut plus être leader à moyen et long terme. Il faut retrouver une communication affective, à l’écoute et réactive afin de coller au mieux aux attentes des consom'acteurs.

Vers une démarche éthique
Vous l’aurez compris, à la lumière de ces nombreuses entreprises qui ont pris leur conscience environnementale par les cornes, il est possible d’allier business et écologie. Ces nouvelles attentes doivent nous inviter à prendre le risque de réussir durablement à travers l’écoute et la réponse manifestées aux attentes des consom'acteurs.


Un grand merci aux professionnels qui m’ont apporté leurs regards, expériences et conseils ainsi que leur temps précieux. Merci donc à Cyril MarieGuillaume BetoulaudPaul SaintonHugo Mainguy DesgrangesJean-Christian de LIMA.
Certains ne sont pas cités pour des raisons de confidentialité, merci à eux également. 
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